lundi 3 octobre 2011

Compte-rendu bref mais court de l'atelier de désintoxication de la langue de bois

on peut le lire là :http://www.scoplepave.org/docus/Guide%20de%20desintox%20de%20la%20langue%20de%20bois
très intéressant pour traduire la langue de bois.

Communiqué de presse du 27 septembre 2011 Les radars démagogiques dans le Vaucluse

Aujourd’hui, se tient en Préfecture de Vaucluse, une réunion de la « commission consultative des usagers pour la signalisation routière en Vaucluse ».

Le but de cette réunion étant de  déterminer l’emplacement de 3 radars pédagogiques à installer prochainement dans notre département. Ces radars sont prévus pour remplacer les panneaux avertisseurs « inertes » qui ma foi remplissaient correctement leur fonction : prévenir les usagers de la route de l’approche d’une zone de danger contrôlée par un radar automatique

Le coût des ces radars est estimé à environ 30 000.00 euros posés et mis en service.

Avec 30 000 euros nous pourrions par exemple, mais la liste n’est pas exhaustive :
-         proposer un stage post permis à une centaine de jeunes conducteurs
-         fournir la BD rouler n’est pas jouer a tous les élèves de 6ème et 5ème du département
-         accorder un dégrèvement de TVA sur un millier d’équipements de sécurité (casques, gants, bottes, blousons avec des filets rétro réfléchissants qui vont bien etc…)
-         doubler environ 5 kilomètres de rails de sécurité avec des lisses basses pour éviter les blessure graves, voire mortelles des motards

Aujourd’hui, on surtaxe le Coca Cola pour tenter de  diminuer la dette de l’état et on veut dépenser 40 000 000.00 d’Euros pour installer 4 000 radars pseudo démagogiques à 10 000 Euros pièces sur le territoire Français pour remplacer des panneaux « inertes » qui donnent entière satisfaction. On marche sur la tête !!!!
Les motards, qui sont aussi contribuables, ne veulent pas de ces dépenses inutiles.
La FFMC 84 dénonce cette gabegie.

Chaque fois qu’un panneau avertisseur « inerte » de radar sera supprimé dans le Vaucluse la FFMC 84 mettra en œuvre des moyens pour le signaler quand même, soit par des peintures au sol, soit par des marquages verticaux sur des supports appropriés.

dimanche 24 juillet 2011

Petit précis technique de marquage des avertisseurs de radars.


1)     Préambule

on nous a vendu les radars comme étant positionnés dans des « endroits dangereux ».
Pour cela, ils étaient signalés en amont par un panneau d’avertissement d’une « zone dangereuse » matérialisé par un panneau avertisseur de radar.
Les dernières décisions du CISR incluent le retrait des panneaux avertisseurs de radar. Hors, si ceux ci informaient les usagers de la route d’un danger, celui ci n’est plus signalé.
Il est donc de notre ressort, à nous citoyens responsable d’indiquer  à nos concitoyens ou sont les endroit dangereux. Pour cela, plusieurs associations  du collectif « Union des Usagers de la Route » (http://www.uniondesusagersdelaroute.com) ont commencé a peindre des marquage au sols pour matérialiser les points dangereux.
On trouve généralement un triangle isocèle blanc de 2 m de coté avec soit un R au milieu, soit un point d’exclamation assorti de diverses inscriptions

2)     Matos

Craie blanche d’écolier
De la peinture pour marquage routier (avantage, séchage rapide, bonne tenue dans le temps, inconvénient très chère)
Un rouleau de peintre bas de gamme (a usage unique)
Du papier essuie tout
Des militants motivés (plus il y en a, mieux c’est).

3)     Technique

Pas la peine de s’embêter à remplir un bac et plonger le rouleau dedans.
Dessiner un patron a la craie
Pour une action rapide, il faut verser directement la peinture au sol et l’étaler au rouleau suivant le tracé a la craie.
Si vous n’utilisez pas de la peinture pour marquage routier, on peut recouvrir le marquage par du papier essuie tout qui accélèrera le séchage.

On peut aussi utiliser des pochoirs plus ou moins sophistiqués.
à découper dans du linoléum ou de la moquette fine.

1er essai
peinture sol de valentine
séchage très  long bonne tenue dans le temps (d'ou l'usage de papiers)


2ème essai
avec de la peinture "spéciale marquage routier"
séchage presque instantané (- de 10mn)
garantie 4 000 000 de passages


 A noter que la calligraphie s'améliore avec l'expérience !

mercredi 13 avril 2011

appel a la résistance de la FFMC 84

Appel à la résistance

Les 2 roues motorisé ne sont pas un « problème » mais une solution a l’engorgement de la circulation dans les agglomérations.
Face à l’absence de reconnaissance des spécificités du deux roues motorisés (2RM), face à l’augmentation de la répression ciblée et au manque de résultats que nous constatons après 2 ans de Concertation, il nous semble désormais nécessaire de maintenir l’appel à la résistance aux usagers de 2RM.  Cet appel à la résistance des motards, scooteristes et motomobilistes sera notre mot d’ordre.
Nos revendications sont les suivantes, et elles découlent directement du constat d’avancées trop timides sur ces points précis et ce malgré la participation assidue du Mouvement Motard à la Concertation :
-         Une législation rapide et réfléchie sur les remontées de files
-         Une concertation sur les problèmes d’infrastructure inadaptés au 2RM
-         Cessation immédiate de la répression sauvage ciblée sur les 2RM
-         Une taxation réduite sur les équipements de sécurité.
-         Une concertation sur les ZAPA et la place du 2RM dans le plan de circulation des grandes agglomérations.

La sécurité routière sous la coupe du ministère de l'Intérieur, selon le décret d'attribution délimitant son périmètre adopté mercredi 24 novembre 2010  en conseil des ministres.
Le 21 mars, le ministre de l’Intérieur a reçu les association dîtes de « sécurité routière ». N’étant pas considérée comme telle malgré ses trente années d’actions et son expertise reconnues pour améliorer la sécurité des usagers casqués, la Fédération Française des Motards en Colère n’a évidemment pas été invitée…
mais les motards ont été ciblés, comme d’habitude !
la bonne réponse à l’accidentologie des 2 roues motorisé passe par une prévention accrue et non par la répression massive et aveugle.
La concertation nationale sur les deux-roues motorisés (2RM) a peut-être été enterrée le jeudi 31 mars. La principale association représentant les usagers à moto et scooter, la Fédération française des motards en colère (FFMC), a décidé de quitter la réunion plénière qui était organisée au siège de la Direction à la sécurité et à la circulation routières (DSCR), à La Défense (Hauts-de-Seine).

Honteux
Le 11 avril 2011, alors qu’une centaine de motards étaient rassemblés place de la Concorde à Paris, 16 fourgons de CRS sont venus les bloquer et les retenir sans justification pendant plus de 2 heures. Les motards ont été relâchés au compte goutte après contrôle d’identité, photographie du motard et de sa plaque d’immatriculation
La preuve en images
http://www.youtube.com/watch?v=2GlhJO1vj-Q
https://www.facebook.com/video/video.php?v=1828124137731&oid=283978012055&comments

Stop au double langage
Notre appel est donc une réaction au double langage des pouvoirs publics qui invitent la FFMC à discuter d’une meilleure prise en compte des 2RM d’un côté et qui renforce la répression de l’autre… Verbalisation « à la volée», PV pour stationnement non réglementaire faute d’emplacements adaptés, tracasseries réglementaires sur la conformité des véhicules, menaces de confiscation du véhicule, infrastructures routières inadaptées… ça suffit !

Rassemblement 1 vendredi sur 2 à partir du 4 mars 2011 place pie à Avignon parking 2roues devant l’ancien palais de justice

Monsieur Guéant ne veut pas nous écouter,
il va nous entendre

prochain rassemblement le 15 avril 2011 à 19h00 place pie à Avignon


Contact presse :
Francis 06 80 06 33 81

jeudi 31 mars 2011

Vend turbo électrique pour moto (presque neuf)

quand j'avais mon XT il manquait singulièrement de patate...
donc j'ai acheté ça pour le booster un peu
je l'ai monté et je l'ai utilisé deux fois. pis j'ai revendu le XT a un jeune et j'ai préféré le demonter pour ne pas avoir d'ennuis.
aujourd'hui je le vend, pas cher, surtout pour débarrasser





vendu avec son cablage d'origine, son porte fusible et un interrupteur a collier a fixer au guidon.

prix 50 zorros (350 zorros en magasin)


DESCRIPTION:
SUPER TURBO ÉLECTRIQUE DONNE JUSQU'À 35 CV EN PLUS!

SE BRANCHE DIRECTEMENT SUR LE 12 VOLTS DE LA moto

donne une pression de 0.1 à 0.2 bar

INSTALLATION SIMPLE EN 15 MINUTES

doit être installé entre le filtre à air et l'admission de la moto

diamètre entré et sortie: 76mm
De petite taille, il peut même se dissimuler dans la boite a air

Peut être installé sur une admission directe également.


Pour n'importe quelle moto, que ce soit mono ou bi, tri ou 4 cylindres, ce turbo électrique donnera les résultats espérés.


Avec à l'intérieur du turbo électrique une petite turbine très puissante, l'air qui entre beaucoup plus rapidement à la chambre a combustion du moteur permet des gains importants en CV


Sans aucun risque mécanique ou reprogrammation nécessaire.

Ce turbo électrique par la compression de l'air augmente le débit d'air  ce qui résulte en une plus grande quantité d'air dans la chambre a combustion.

Ce turbo est 100% sécuritaire et ne peut en aucune façon endommager le moteur ou d'autres pièces de la moto, c'est garantie.

lundi 28 mars 2011

Pacte citoyen pour les droits et la citoyenneté

En tant qu’organisations associatives et syndicales, nous n’avons vocation ni à exercer le pouvoir ni à construire des programmes politiques. Il nous revient en revanche, en toute indépendance, de faire entendre la voix de la société civile ; d’interpeller ceux qui sollicitent les suffrages des citoyens…
Pour lire le Pacte citoyen pour les droits

En tant qu’organisations associatives et syndicales, nous n’avons vocation ni à exercer le pouvoir ni à construire des programmes politiques. Il nous revient en revanche, en toute indépendance, de faire entendre la voix de la société civile ; d’interpeller ceux qui sollicitent les suffrages des citoyens. Car le débat public doit se développer pour construire des réponses claires, nouvelles, en phase avec les attentes et les revendications dont nous sommes porteurs, en phase avec l’intérêt général.
Les gouvernants tiennent leur légitimité du suffrage universel. Mais ils n’ont pas reçu mandat de remettre en cause les libertés, d’organiser la fragmentation sociale, de désigner des groupes sociaux entiers comme boucs émissaires de l’insécurité. Rien ne peut justifier qu’un nombre croissant de nos concitoyens se trouvent placés en situation d’illégalité pour vivre, de travailler dur pour se retrouver menacé par la pauvreté, d’être en situation de risque dès qu’il s’agit de défendre ses droits.
Or nos droits, nos libertés sont attaqués, fragilisés, remis en cause. Chaque jour un peu plus, la manière dont le pouvoir est exercé piétine les valeurs républicaines et menace l’effectivité de la démocratie. La mise en avant de crises bien réelles  écologiques, sociales, financières  ne saurait servir d’alibi à la régression des droits.
Nos organisations placent au coeur de l’éthique démocratique les libertés individuelles et collectives, le respect de l’égalité et l’effectivité des solidarités. C’est pourquoi nous considérons que le temps est venu de réagir et de construire un nouveau vivre ensemble, un nouveau contrat citoyen. Il y a urgence.
Lorsque les pouvoirs sont concentrés à l’Elysée, les contre-pouvoirs indépendants affaiblis voire menacés de disparition (Défenseure des enfants, CNDS, Halde), le dialogue social bousculé voire réduit à une formalité, le mouvement associatif sommé de souscrire à une logique marchande d’appels d’offres, les collectivités territoriales menacées d’un retour de la tutelle (substitution d’office pour imposer la vidéosurveillance)… la démocratie est privée d’oxygène.
Avec la traque des sans papiers, le durcissement incessant des conditions d’accès au séjour, les tests ADN, la propagande nauséabonde sur le thème de l’« identité nationale » étatisée, les encouragements à la délation, le ciblage des « délinquants de la solidarité »… une véritable xénophobie d’Etat défigure la République.
Quand l’injustice fiscale augmente, quand les inégalités scolaires, territoriales, générationnelles s’accroissent sans cesse, quand les sacrifices demandés aux uns contrastent avec les privilèges affichés par les autres, se crée une situation invivable, lourde d’injustices et de périls. L’égalité est en jachère.
Le fichage de dizaines de millions de citoyens, les interconnexions qui se multiplient, la systématisation du recours à la vidéosurveillance, le développement des techniques de traçage tissent une société de la surveillance et du soupçon. La justice est soumise à des pressions croissantes ; les missions de la police sont dévoyées, instrumentalisées à des fins très éloignées de nos principes républicains. Bien trop éloignées… Les libertés sont en danger.
Par un jeu de « réformes » successives les services publics sont mis en pièces ; la fonction publique n’est évoquée qu’au travers de son « coût » ; la loi sur le logement social est impunément violée et les bases de notre pacte social sont livrées à un véritable travail de sape : protection sociale, retraites, cohésion territoriale sont en ligne de mire… Les solidarités sont à l’encan.
Il est temps de penser autrement, de faire autrement, d’ouvrir des perspectives nouvelles. Contre les prétendues fatalités, nous choisissons l’espoir.

Nous proposons aujourd’hui un « Pacte pour les droits et la citoyenneté »

Un tel pacte doit se construire dans le temps long du débat démocratique et sur une base solide et partagée. C’est pourquoi nous affirmons ensemble les orientations fondamentales suivantes :
- La démocratie suppose la séparation des pouvoirs et le contrôle citoyen des gouvernants : nous demandons le respect des attributions constitutionnelles du Parlement, du gouvernement et des autorités juridictionnelles, des garanties d’indépendance réelle et de moyens d’action suffisants pour les Autorités indépendantes.
- La vie privée et les libertés doivent être protégées contre l’envahissement du contrôle social et le risque d’une surveillance généralisée : nous demandons que le fichage généralisé et les interconnexions de fichiers soient proscrites, que la loi encadre les fichiers de police, que les technologies de surveillance, de fichage et de traçage soit sous contrôle effectif d’Autorités indépendantes.
- La justice doit être indépendante et équitable, la police au service de la sûreté de tous : nous demandons la suppression des juridictions d’exception et des régimes d’exception dans la procédure pénale, le rétablissement de la spécificité de la justice des mineurs dans l’esprit de l’ordonnance de 1945 ; la garantie de l’indépendance de l’instruction pénale à l’égard du pouvoir politique, le respect de la jurisprudence européenne sur la garde à vue ; l’application des « règles pénitentiaires » du Conseil de l’Europe et la priorité aux alternatives à la prison ; la fin des contrôles au faciès, de l’emploi militarisé des forces de police, la sanction des violences policières et la création d’une police de proximité respectueuse des droits de tous les citoyens.
- La République est fraternelle et égale : nous demandons la garantie de l’égalité face au racisme, au sexisme et aux discriminations ; l’interdiction de tout enregistrement dans les fichiers administratifs ou de gestion de données personnelles relatives aux « origines géographiques » ; l’engagement pour la « mixité des droits » et contre les inégalités de genres ; l’abrogation des lois xénophobes, la fin de la chasse aux sans papiers et le respect de l’« accueil inconditionnel » excluant tout « délit de solidarité ».
- « Vivre ensemble » repose sur l’effectivité des droits sociaux, des solidarités : nous demandons que cesse la mise en concurrence de tous avec tous et que des « politiques de droit commun » assurent l’accès de tous aux droits de tous. Les services publics doivent être défendus et modernisés ; l’égalité devant l’impôt et les contributions sociales doit être rétablie ; l’Etat doit assumer sa responsabilité de garant des droits à l’éducation, au logement, aux soins et à la protection contre les risques sociaux. Le droit du travail doit pouvoir relever les défis de la précarité et de l’insécurité sociale ; la protection des salariés doit pouvoir s’appuyer sur une sécurisation des parcours professionnels, sur un véritable statut du travail salarié ; le syndicalisme doit pouvoir vivre et se développer, singulièrement dans les petites entreprises, sans avoir à craindre harcèlement, discriminations ni criminalisation du mouvement social.
Nos organisations expriment un vaste champ de préoccupations et d’expertises, chacune avec son identité et sa part propre de responsabilités. Elles le font dans les limites de leur personnalité et de leur mandat tout en partageant la démarche d’ensemble.
Cette convergence est au coeur de notre Pacte. Elle lui permet de faire vivre les valeurs dans lesquelles nos organisations se reconnaissent et qu’elles font vivre au quotidien. Pour lui donner un contenu concret, tangible et quotidien, aux orientations que nous partageons s’ajoutent des propositions concrètes que porteront plus particulièrement certaines de nos organisations.
Elles concerneront :
- la démocratie
- la protection de la vie privée et des données personnelles
- les droits et libertés face à la justice, à la police et au système pénitentiaire
- la lutte contre la xénophobie, le racisme, le sexisme et les discriminations
- l’égalité sociale et les solidarités.
A travers ce pacte proposé à la société française, nos organisations revendiquent une conception du Politique qui place au coeur de l’éthique démocratique la garantie des libertés individuelles et collectives, la lutte contre les inégalités et la construction de nouvelles solidarités. C’est sur cette base qu’elles interpellent les responsables politiques et leur demandent de débattre et s’engager clairement. Afin d’éclairer les choix des citoyens.
Avec eux, avec tous, il nous revient de construire les réponses, nos réponses. L’avenir et l’espoir n’appartiennent à personne et ne sont pas écrits à l’avance.
Les choix qui sont devant nous sont l’affaire de tous. C’est à elles, à eux, à nous, tous ensemble qu’il revient de faire vivre le pacte passé entre la République et les citoyens.

DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN DE 1789

Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée nationale, considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que les actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés ; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, et au bonheur de tous. En conséquence, l’Assemblée nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être Suprême, les droits suivants de l’homme et du citoyen.

Article premier
Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.
Article II
Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression.
Article III
Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.
Article IV
La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société, la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.
Article V
La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas.
Article VI
La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux, sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.
Article VII
Nul homme ne peut être accusé, arrêté, ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu’elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout Citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l’instant : il se rend coupable par la résistance.
Article VIII
La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.
Article IX
Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne, doit être sévèrement réprimée par la Loi.
Article X
Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi.
Article XI
La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi.
Article XII
La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.
Article XIII
Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable. Elle doit être également répartie entre tous les Citoyens, en raison de leurs facultés.
Article XIV
Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs Représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.
Article XV
La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.
Article XVI
Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution.
Article XVII
La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.